«CHIOTS À VENDRE» : UNE INDUSTRIE DÉLINQUANTE À «J.E»

La source: TVA Nouvelles (extrait)
Publié: 23 janvier 2019

Dans une société amoureuse de ses animaux de compagnie, alors qu’environ un foyer québécois sur quatre possède un chien, des producteurs de chiots font fi des lois et opèrent leur commerce au détriment des bêtes. Nos compagnons à quatre pattes sont-ils dignement traités? L’émission «J.E» se penchera sur la question ce jeudi.   

Le Québec a longtemps eu la triste réputation d’être le royaume des usines à chiots au Canada, a rappelé Denis Therriault, de «J.E», qui est en charge de l’enquête. L’implantation de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal, en décembre 2015, a serré la vis aux producteurs, mais manque peut-être de mordant, puisqu’ils sont nombreux à ne pas s’y conformer, a indiqué le reporter.    

«Quand on prend la décision d’acheter un chiot, c’est important de savoir d’où il provient, dans quelles conditions il est né et a été élevé dans les premières semaines de sa vie. Parce que ç’a un impact direct sur la suite des événements à la maison, sur le comportement du chien. C’est important de le comprendre pour le bien-être de l’animal. On ne veut pas encourager des gens qui élèvent des chiens dans des conditions exécrables ou non-acceptables», a détaillé Denis Therriault.    

Sur le terrain

Les images qu’on se crée des usines à chiots sont multiples. On imagine souvent des rangs de 200 ou 300 bêtes en cages, dressées dans des conditions insalubres, ou encore des élevages plus petits, où nos amis canins sont abandonnés à eux-mêmes.

«Quand on en parle aux gens de l’industrie, chacun a sa définition, a noté Denis Therriault. On s’est donc dit “allons voir comment ça se passe”.»    

Pour les besoins de l’investigation, deux équipes ont été constituées, formées des troupes de «J.E» et de militantes à l’œuvre sur le terrain.    

«Dans le milieu, elles sont actives depuis longtemps, mais elles ne sont pas beaucoup connues du public, a précisé Denis Therriault. Leur mission, c’est de dénoncer les producteurs de chiots qui ne respectent pas la loi, qui n’ont pas de permis, ou qui le font dans des conditions inacceptables. Elles ciblent une centaine de producteurs de chiots qu’elles considèrent comme étant suspects.»    

«Ensuite, on a fait une tournée des élevages à travers le Québec, a poursuivi le journaliste. On a ciblé quelques régions, comme le Centre-du-Québec, la Beauce et Lanaudière. On est entrés à l’intérieur, comme on le fait à “J.E”, et je pense que ça va aider les gens, tout au moins, à prendre conscience de l’importance de bien y penser, si on veut acheter un chiot de façon responsable. Il faut poser beaucoup de questions.»    

Aura-t-on le cœur serré en assistant à des scènes de cruauté et de torture animale? Denis Therriault a refusé de révéler trop de détails.    

«Ce qu’on a découvert est surprenant, s’est-il contenté de laisser planer. Ce n’est pas nécessairement ce à quoi on s’attend. Le résultat de l’enquête va faire réfléchir les gens, les inciter à ne pas acheter n’importe quel animal, n’importe où, à bien y penser et à prendre de bonnes décisions. À partir du moment où les gens prendront conscience que c’est important de faire les bons choix, l’émission va atteindre son objectif.»